lundi 31 octobre 2016

L'Aéroport de Dubaï

Je repense à tout ce voyage et comme je me suis dit tout au long, très souvent, à quel point j'avais de la chance de vivre tout ça. je crois que je me le suis dit chaque jour.
Et très souvent aussi, je pensais: "ah tiens, je viens d'apprendre quelque chose"... C'était très intense, très fort en émotions, toutes ces découvertes, ces paysages, ces expériences, ces rencontres... Alors bien sûr, je suis un peu triste que ce soit fini: je rentre maintenant, je suis entre deux avions et c'est la fin.

Je sais que je vais retrouver une vie que j'adorais, mais où j'avais du mal a me débarrasser de certains stress, de tensions, d'idées qui tournaient dans ma tête.. je sais que je vais les retrouver. J'espère un peu moins, car j'ai appris beaucoup de choses sur moi; je crois que je devrais pouvoir les repousser un peu mieux. On verra! :)

Avant de partir, j'étais un peu anxieuse de partir seule. Mais finalement c'était tellement facile. À chaque endroit, on s'adapte, on voit vite ce qu'il faut éviter de faire. (En général, rien). C'est facile de rester dans sa zone de confort, même en voyageant. Parfois, j'avais besoin d'un peu d'aventure, alors je me lançais de petits défis: faire seulement du stop, en nouvelle Calédonie; dormir chez Rappo, que je ne connaissais pas, a Oamaru; ou chez Dominique, à Lifou en Nouvelle-Calédonie; chercher un bateau à Ushuaia; partir à la rencontre de mes cousins inconnus, randonner hors des chemins, à bariloche; faire du snorkelling toute seule quelque part, le soir, avec toutes mes affaires sur la plage (et peut être des requins? ;) ), randonner toute seule, avec ma tente et mon camping gaz, sur 3 jours, par temps très moyen à Stewart island; faire de la chute libre; me teindre les cheveux en blond, me faire faire mon tatouage, mes petites dreads,  (ça c'était surtout pour sortir de ma "peur" du regard des autres, et je crois que c'est plutôt un succès), faire le stage de méditation, faire du stop au Japon quand je n'avais plus un sous en poche, à cause de ma carte bleue bloquée...(ça c'était le jour avant mon départ. Toute une aventure). 3 jours après, je suis à Dubaï, ma carte ne fonctionne toujours pas. Je n'ai plus un centime en poche. Heureusement qu'ils donnent à manger dans l'avion!).

Haha, quand je relis cette liste, je me dis que ce sont vraiment des tout petits défis minuscules. En fait je rêverais d'être une vraie aventurière... (pfff... Levage des yeux au ciel... ) J'en suis bien loin.

Les gens ont très souvent été surpris que je voyage seule. Et pourtant je me suis souvent dit pendant ce voyage que chaque personne au monde devrait pouvoir faire ça. C'est tellement bien de faire ce qu'on veut, quand on veut. Seul, on rencontre beaucoup plus de gens, et le sentiment de liberté est immense.
Mais c'est sûr que ça dépend des moments. En ce moment j'ai besoin de relations qui durent un peu plus longtemps que quelques jours, j'en ai un peu marre de rencontrer des gens géniaux tous les 3 jours, et de ne pas pouvoir les revoir. Alors je suis d'autant plus contente de rentrer et de retrouver mes vrais amis, ma famille; les gens avec lesquels j'ai des liens solides, créés petit à petit. Parmi les gens que j'ai rencontrés cette année, certains resteront de vrais amis, c'est sûr. Je ne les ai connus que très peu de temps, tout est encore à construire, mais je les adore. :) Et il y en a plein que j'adore et que je ne reverrai peut être pas. De toutes façons, plus je voyage et plus je me dis, que tous les gens sont gentils.
Je n'ai pas rencontré une personne mal intentionnée sur un an. J'ai eu parfois des petits problèmes de communications,  mais vraiment minimes (et y a peut être quelques p'tits boulets), c'est tout.

En rentrant, je suis aussi très contente de redevenir actrice de ma vie. En voyageant, j'étais assez passive finalement. Dépendante des évènements, je vivais au rythme de mes rencontres, et comme je voulais voir beaucoup d'endroits, je bougeais trop souvent pour pour avoir des projets. Là, je vais rentrer et j'ai la tête pleine d'idées.

Concernant mon blog, je vais continuer à poster quelques articles, certains (sur la Nouvelle-Calédonie) sont en cours de créations, d'autres sont encore très très flous dans ma tête, notamment ceux sur le Japon, mais j'ai envie de les écrire, parce que c'est fou le Japon. Et peut être qu'un jour j'écrirai ceux qui manquent sur les maoris, sur Queenstown, sur les douches(!), etc.

Merci en tous cas de m'avoir suivie toute cette année et pour vos commentaires et pour tous vos petits messages privés aussi. C'était chouette de pouvoir partager tout ça avec vous. Et je n'aurais jamais cru que j'arriverais à écrire autant d'articles. Ces photos et ces textes seront de super souvenirs pour moi, et si je l'ai fait c'est vraiment grâce à vous! Merci merci, et à très très vite!

Xxxx

5 commentaires:

  1. Très très intéressant ton article! C'est rigolo que tu te sois sentie passive pendant cette année, parce que nous on pas du tout cette impression! Tu es notre aventurière Alice! On a hâte de te retrouver!!! :-)

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  2. Vivement les articles sur la Nouvelle Calédonie!!

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  3. Belle conclusion de ce périple. C'est très touchant que tu te livres ainsi, et je suis d'accord avec Mélanie, tu es notre aventurière! Même les défis que tu t'es lancé -qui te semblent minimes- ne le sont pas du tout! Pas besoin de faire "woman versus wild" pour en être une :)
    C'était un vrai plaisir de te lire tout ce temps, merci à toi d'avoir bien voulu partager cette expérience avec nous.
    Et dernière chose, j'aime beaucoup ta phrase "De toutes façons, plus je voyage et plus je me dis, que tous les gens sont gentils. "
    Bisous Alichouchou :)

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  4. Moi aussi j'adore cette phrase! Elle est vraie.
    Et je trouve aussi que tu es grave aventurière ma Chounette! Tout le monde n'est pas prêt à faire du machin sous l'eau toute seule avec ses affaires sur la plage :-O
    J'ai eu la même sensation que toi quand j'étais en Inde toute seule, même si ce n'était que pour un mois: super libre, curieuse de tout voir mais assez passive parfois, et à la fin, envie de retrouver nos proches avec qui nos relations sont bien enracinées, ceux qui nous connaissent bien. Ce sentiment d'être passif alors qu'on ne l'est pas, c'est parce qu'on est un peu tout le temps en vacances quand on voyage. Et, même si on fait plein de trucs, en vacances, on ne construit rien d'"utile" au sens littéral du terme. Et en plus, en tant que fille peut-être particulièrement, on rencontre souvent ces inconnus extrêmements généreux qui nous prennent sous leur aile et qui décident de vouloir nous aider, nous protéger, sans rien attendre en retour et tout en sachant qu'on ne les reverra sans doute jamais. Et même en Inde, je me sentais en sécurité parce que tout le monde te demande si tout va bien et te conseille de faire attention, toujours prêts à intervenir si tu as le moindre souci. A la fin tu te dis "alors ils sont où les gens méchants?" (même si, comme tu dis, ya toujours un ou deux relous)

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  5. Bravo Alice
    Et merci pour ce recent temoignage
    Je pense que je vais suivre ta voie, mais pour le moment en pieces detachees. Plusieurs voyages de 4-6 semaines dans une annee

    Prochain: Antartique en Janvier. Je transmettrai tes amities.
    Et la vallee blanche fin decembre avec mes deux premiers enfants. Pas depasser ses limites: les decouvrir
    Bisous

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